MAISON.HOUSE part 1-4

It's not easy to describe in a few words what this CD is about. Five houses were selected in the Dordogne (south France) and each house is 'the center of the experiment, it is the perimeter of analysis through which filter we get the information from the whole place. According to the parameters of each site, the saxophone seeks for an appropriate note. This note seeps through architecture and landscape and rebuilds space. Both saxophone and microphone organize a measure of the place'. So each of the five pieces (maybe with the exception of the first piece, which is very short), each piece starts out with a calibration of the background noise, and then saxophone playing, followed by field recordings (glasses, people talking in the background) and at the end an interview with the owner of the house, albeit in french, so pardon me. This release bounces off to every corner of serious music: improvisation, musique concrete, field recording and horspiel, but somehow knows how to capture a coherent thing. I can however imagine that four long pieces might be a bit too much, certainly when each piece has more or less the same built up. Maybe compressed to one house on a 3" CD would have been enough for these conceptualists (at least for this one). But overall quite nice indeed. Frans de Waard Vital 400

"Maison. House II.V" fait indirectement référence aux découpages architecturaux d'un Gordon Matta Clark, artiste radical des années 70 qui exposait les fondations de l'immeuble où il intervenait, ses structures non visibles, ses lignes de tension, la perspective y était politique, tout autant dans ce travail de Jean-Luc GUIONNET (saxophone) et Éric LA CASA (prise de sons). Ils opèrent de la même façon une ouverture du lieu, de son acoustique, de sa structure. On entre dans son histoire sonore, son histoire secrète. Processus d'enregistrement alternant étalonnage et improvisation, une note tenue dessinant l'espace (les murs arrêtant sa course), lui succèdent des improvisations sur les souffles et les bruits de bouche se mêlant à ce qui hante la pièce. Parfois les résidents s'y racontent, moins les mots que leur musique.
Quelle part l'instrument joue-t-il vraiment dans cet enregistrement, quel est le sujet principal finalement entre le saxophone et le lieu où ça se joue ? Ou ne sont-ils pas une seule et même chose ? Au final ce disque est un très bel album de saxophone, non plus tenu dans un cadre culturel conventionnel (nous assurant de la validité de ce qui se joue) mais se mêlant aux bruits de la vie, un peu comme sur certains vieux enregistrements de blues pris sur le pas de porte, on y entendait le vent où un train passant au loin. Michel HENRITZI, revue & corrigée 58, décembre 2003

Capter les mises en situation sonore en sollicitant la structure du lieu, les non dits de la musique, voilà sans doute la quête du Graal de génération de musiciens. Sans faire référence aux expériences les plus poussées (Russolo/ Stockhausen/ Xenakis) ou spectaculaires (O&A : The Box) dans ce domaine, voire les plus intimes (Jocelyn Robert sur Ohm) ; la réflexion sur la réceptivité d’un lieu, le spectre invisible de ses échos, l’expérience enfantine (qui n’a jamais joué de son écho dans une pièce vide) contribue à forger notre intérêt sur le projet. Conçu comme une compilation d’expériences, d’études phoniques et musicales (avant tous des lieux), le saxophone de Jean Luc Guionnet égraine son chapelet de notes, composant malgré lui avec l’acoustique du lieu. La passion n’est pas dissimulée, ni feinte dans les parois et nous pénètre de sa liberté.
ert en en donnant quelques clefs et pistes par ailleurs (un entretien avec les habitants) ; correspondance qu’on retrouve ici dans le cadre de courtes rencontres avec les habitants. Les morceaux restent intransigeants et ce projet se révèle exaltant du seul fait de la participation de ses deux musiciens d’exception du paysage sonore français. Julien Jaffré http://www.pastis.org/jade/sommaire.htm